Claude Revel : « Les francophones sont moins sensibilisés aux questions d’influence »

You are currently viewing Claude Revel : « Les francophones sont moins sensibilisés aux questions d’influence »
  • Post category:Francophonie
  • Temps de lecture :2 min de lecture

[ACCVI-CAVIE] Il ne faut pas confondre l’attractivité et l’influence, qui sont deux choses différentes. L’attractivité c’est l’inverse de l’influence. L’attractivité, c’est développer notre image interne pour faire venir des touristes ou des entreprises, alors que l’influence, c’est projeter notre image à l’extérieur, projeter des messages, des récits sur un territoire autre.

« En ce qui concerne la recherche, la France reste relativement attractive grâce à son système, à ses cerveaux et très bonnes équipes de recherche. Nous sommes donc attractifs, mais est-on influent ? Est-on capable de projeter notre propre vision de la recherche à l’extérieur et nos propres priorités ? Je n’en suis pas sûre du tout. Peut-être en Europe, mais pas plus loin. Il y a un vrai sujet sur la recherche.

« Sur l’enseignement scolaire, nous avons clairement perdu du terrain, de l’attractivité et aussi beaucoup d’influence. Nous avons perdu du réseau à l’étranger ; les écoles et les collèges français sont devenus hors de prix et ne sont plus accessibles. Nous n’avons plus du tout la même influence.

« Vis-à-vis des investisseurs, c’est peut-être là où nous sommes le plus performants, mais il faut rester prudent (…)

« D’une manière générale, les francophones sont moins sensibilisés à ces questions d’influence, de récit, de lancement de messages, de soft power, etc. Nous nous améliorons, mais du chemin reste à parcourir, au niveau territorial et au niveau national. »

Extrait du Livre blanc « doper la compétitivité des territoires francophones » à commander ICI.

La Rédaction