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    De la diplomatie culinaire : le couscous, un soft power exquis – Par Yasmine OUKID

    • Avis des membres
    • 17 mai 2021

    [ACCI-CAVIE] De la semoule de blé, de sorgho ou de millet accompagnée d’une sauce au poulet, à l’agneau, aux fèves vertes, ou encore au poisson, les déclinaisons de couscous sont aussi nombreuses que les régions africaines à son origine. Si les pays nord-africains se disputent son appartenance, les historiens s’accordent sur une origine berbère. Les premières traces retrouvées remonteraient au III siècle avant J.C, en Numidie (nord de l’Algérie) avant de se répandre dans la péninsule ibérique, puis au Moyen-Orient, au gré des conquêtes musulmanes et des échanges commerciaux.

    De la semoule égrainée

    Le mot couscous, du berbère « seksu » signifie rouler ou engrainer de la semoule pour en faire des graines gonflées, à l’aide d’eau et d’huile d’olive. Cette technique ancestrale est transmise de génération en génération. Le tout, cuit dans un couscoussier, et accompagné d’un bouillon de légumes et de viandes. Il peut s’agir de graine de blé comme de maïs, de mil, ou encore sorgho.

    Guerre d’appartenance

    La « guerre du houmous » entre le Liban et Israël a fait comprendre à l’Algérie, au Maroc, à la Tunisie et à la Mauritanie qu’il était plus judicieux de s’unir autour d’une une candidature commune au patrimoine immatériel de l’UNESCO, plutôt que de se disputer une paternité exclusive, source de conflits politiques ou diplomatiques.

    En effet, cette coopération a porté ses fruits puisque le savoir-faire du couscous a été reconnu par l’institution onusienne en 2020.

    Cette reconnaissance est plus que symbolique, puisque, d’une part, elle est à l’initiative d’une prouesse diplomatique entre Rabat et Alger, grands rivaux politiques, mettant en lumière le pouvoir de la gastro-diplomatie et de la possibilité de défense d’un bien commun, sujet à tous les appétits stratégiques.

    D’autre part, si les pays du Maghreb se sont alliés, ceux-ci ont complétement exclu le couscous sahélien, tandis que le thiéré, un couscous sénégalais, fut sacré champion du monde de couscous en 2019. Cet « incident » met en lumière les disparités entre l’Afrique du Nord et le Sahel, et surtout son manque d’implications dans une certaine idée du panafricanisme, à l’aube de grands accords régionaux.

    Festival international du couscous d’Alger et promotion de marques de couscous nationales – 2019

    Du patrimoine immatériel de l’UNESCO à la gastro-diplomatie

    « La politique divise les hommes, la bonne table les réunit »  Gilles Bragard

    Bien que ce soit une pratique vieille comme le monde, c’est la Thaïlande, qui, dans les années 2000, a choisi de se promouvoir à travers ses richesses culinaires en officialisant ainsi la pratique de la gastro-diplomatie.

    En effet, cette fine stratégie de realpolitik, passe par le financement de cuisiniers thaïlandais afin d’ouvrir des restaurants à l’étranger, lesquels exporteront le savoir-faire du pays et permettra d’attirer davantage de touristes et de fructifier son commerce extérieur.

    Par conséquent, la gastronomie culinaire est une arme aux services des pays désireux d’élever leur influence et hégémonie dans la scène internationale. 

    En somme, en labellisant le couscous, l’UNESCO lui reconnait son savoir-faire ancestral, mais aussi un ancrage politico-économique, assurant à ses pays originaires une protection intellectuelle et économique, face au risque évident d’expropriation à des fins commerciales et mercantiles.

    Un enjeu économique non négligeable

    Bien plus qu’un rayonnement international, les enjeux sont nombreux et non pas anodins. D’abord, une telle reconnaissance représente un gain important en termes de capital-image des pays. En effet, cette labélisation fera accroitre leur attractivité économique, accentuant ainsi leur potentiel touristique.

    Aussi, cela permettra la préservation et la création de nouveaux emplois. Les Etats qui chercheront à préserver la technique de préparation du couscous, encourageront la création d’écoles et d’académies destinées à la transmission du savoir-faire. De plus, ils accorderont plus facilement des financements à l’ouverture de restaurants (à l’instar de la Thaïlande). Enfin, la labélisation pourra ouvrir le champ à des réseaux de coopération internationale, par l’exportation des nombreuses déclinaisons du couscous. Par conséquent, l’apport aux économies de ces pays n’est pas négligeable.

    Face à la menace d’expropriation culturelle : La Chine, premier producteur de l’attiéké ivoirien

     Préparation de l’attiéké dans un village ivoirien

    L’attiéké est à base de manioc, et les chinois consomment du manioc, certes. Toutefois, l’attiéké est un plat d’origine ivoirienne. Le fait que la Chine utilise la même appellation, et qu’elle en exporte en Afrique pose la question de l’expropriation intellectuelle de l’attiéké. Ainsi, bien que le gouvernement ivoirien soit à l’origine de procédures de protection de l’appellation « attiéké », celles-ci n’ont aucun fondement juridique au niveau international et n’empêcheront pas la Chine, ou la France de produire de l’attiéké.

    L’exemple de l’attiéké pose l’enjeu de la nécessité de la protection intellectuelle du patrimoine culturel.

    Aujourd’hui, il est plus que nécessaire que les pays africains s’unissent pour revendiquer la protection de leur savoir-faire, qu’ils soient culinaires, culturels, ou artisanaux. Cela passe par un investissement concret de ces pays dans l’intelligence économique afin de d’anticiper les risques et d’agir en vue d’intensifier leur influence à l’international.

    Yasmine OUKID est analyste géopolitique junior. Ses travaux sont placés sous la direction de Régis HOUNKPE, directeur exécutif d’InterGlobe Conseils et président de la Commission géopolitique et compétitivité du Centre africain de veille et d’intelligence économique (CAVIE).

    Sources :

    Lefaso,  « Protection du mot Attiéké, « La Côte d’ivoire veut empêcher la Chine d’utiliser le mot », selon Mathieu Hien » : https://lefaso.net/spip.php?article72693#:~:text=En%20Chine%20on%20produit%20beaucoup,ne%20peut%20pas%20laisser%20faire.

    Portail de l’intelligence économique, « Géopolitique du goût : diplomatie culinaire et gastrodiplomatie » :

    Raul Matta, « Gastro-diplomatie: un soft power (pas si soft) » :

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